En réponse à la recrudescence d’incidents antisémites en France, qui a suivi des affrontements entre Israël et le Hamas, les présidents de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et du Sénat, Gérard Larcher, ont lancé un appel pour une marche de protestation contre l’antisémitisme ce dimanche. La présence de l’extrême droite et l’absence de la France Insoumise divisent et la majorité présidentielle instrumentalise.
La préparation d’une marche contre l’antisémitisme en France a révélé des lignes de fracture significatives au sein de la classe politique française. L’événement, qui visait à unir différentes factions contre une vague montante d’actes antisémites, a plutôt mis en lumière des divisions et des inconforts idéologiques.
La gauche indignée par la présence du Rassemblement national
La présence du Rassemblement national a provoqué un malaise à gauche. Le Parti socialiste, le Parti communiste et les écologistes ont annoncé qu’ils participeraient tout en maintenant une distance symbolique avec l’extrême droite. Ils prévoient d’instaurer un « cordon républicain » pour éviter toute association.
Le leader du Parti Communiste Français, Fabien Roussel, a envoyé un courrier à Yaël Braun Pivet et Gérard Larcher, critiquant leur choix » de ne pas exclure les forces d’extrême-droite de ce rassemblement « . » Nous refusons catégoriquement de défiler aux côtés de celles et ceux dont tout l’engagement politique vient percuter ces valeurs et qui continuent d’entretenir des discours haineux, en contradiction totale avec les objectifs que vous assignez à ce rassemblement. «
Les socialistes expriment également leur malaise, remettant en question la légitimité de la participation du Rassemblement National, surtout après des déclarations de son président, Jordan Bardella, qui a nié l’antisémitisme de Jean-Marie Le Pen.
De même, les écologistes ont pressé les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat d’empêcher les partis d’extrême droite de se joindre à la marche, les accusant de tenter de normaliser leur image à travers cet événement.
La France insoumise a choisi de ne pas prendre part à la marche. Selon les Insoumis, combattre l’antisémitisme et le racisme ne doit pas se faire dans dans la » confusion » , qui » permet les soutiens les plus insupportables « . Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur X, que » les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous « , » sous prétexte d’antisémitisme « .