En visite au Maroc, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a exprimé mercredi son souhait de voir la France « tourner la page de l’arrogance » dans le contexte de tensions croissantes entre Paris et Rabat. Sa visite au Maroc coïncide avec des moments délicats dans les relations bilatérales, et Mélenchon estime que ces relations doivent s’améliorer.
Lors de sa première journée de visite, au cours de laquelle il a notamment visité les zones touchées par le séisme du 8 septembre, Jean-Luc Mélenchon a critiqué la France pour son manque de tact dans la gestion de certaines situations, ce qui a entraîné des problèmes qui, selon lui, auraient pu être évités.
Les tensions entre la France et le Maroc se sont intensifiées lors du tremblement de terre qui a frappé la région de Marrakech, entraînant la mort de près de 3 000 personnes. Le Maroc a refusé l’aide proposée par la France, ce qui a provoqué une vive polémique en France.
Le Quai d’Orsay avait ensuite annoncé que le président Emmanuel Macron avait été invité par le roi Mohammed VI à effectuer une visite d’État, une information que Rabat avait démentie. Jean-Luc Mélenchon s’est rendu ) Amizmiz, dans le sud de Marrakech, où de nombreux survivants vivent dans des tentes. Il a visité le collège mixte public de ville et a déclaré aux journalistes, qu’il fallait « tourner la page de l’arrogance ».
Le leader de la France Insoumise a souligné que « les relations entre la France et le Maroc doivent s’améliorer » et a critiqué l’attitude condescendante envers le Maroc, ce qui lui est d’autant plus insupportable compte tenu de ce qu’il a observé sur place.
Le leader de LFI a également salué l’efficacité, la discipline et la solidarité dont le Maroc a fait preuve dans la gestion de la catastrophe du séisme, suggérant que la France a des leçons à tirer de cet exemple.
Jean-Luc Mélenchon s’est ensuite félicité que le roi du Maroc ait reçu l’ambassadeur de France Christophe Lecourtier et ait « accepté son intronisation dans sa mission ».
Les relations entre le Maroc et la France, ancienne puissance coloniale où réside une importante diaspora marocaine, se sont tendues à mesure qu’Emmanuel Macron cherchait à se rapprocher de l’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en 2021 en raison d’« actes hostiles ». Le Maroc reproche également à la France de ne pas suivre la position des États-Unis et d’Israël, qui ont reconnu la « marocanité » du Sahara occidental, région contrôlée à près de 80 % par le Maroc.
Jean-Luc Mélenchon a conclu en évoquant ces nouveaux paramètres dans les relations internationales auxquels les Français devraient prêter davantage d’attention, soulignant que certains membres de son parti avaient exprimé leur soutien au peuple du Sahara occidental.