L’armée israélienne a annoncé samedi une intensification de ses frappes aériennes sur la bande de Gaza en prévision d’une éventuelle invasion terrestre. Cette stratégie vise, selon le porte-parole des forces armées israéliennes, le général Daniel Hagari, , à « minimiser les risques pour nos troupes dans les phases à venir ».
« Nous entrerons bientôt dans la bande de #Gaza. Nous commencerons une mission opérationnelle et professionnelle pour anéantir les membres du #Hamas et ses infrastructures« , a déclaré samedi le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, lors d’une revue des troupes. « Nous garderons aussi à l’esprit les évènements et les morts d’il y a deux semaines », a-t-il ajouté.
Selon lui, « Gaza est complexe, Gaza est densément peuplé, l’ennemi y prépare beaucoup de choses, mais nous nous préparons aussi pour lui ». « Nous entrerons de toute notre puissance et frapperons [le Hamas] comme s’il nous combattait le ‘premier jour' ».
Le Hamas rapporte quant à lui, que durant la nuit de samedi à dimanche, au moins 55 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza suite aux tirs Israéliens. Ces chiffres n’ont pas été vérifiés par des sources indépendantes.
La situation à Gaza est décrite comme « catastrophique » du point de vue humanitaire, selon cinq agences onusiennes qui ont publiés samedi un communiqué commun. Depuis 2007, la région est soumise à un blocus imposé par Israël. Depuis le 9 octobre, un « siège total » a été établi, entraînant des coupures d’eau, d’électricité et de nourriture. L’ONU estime qu’environ 1,4 million de Palestiniens ont dû fuir à cause des bombardements.
L’urgence humanitaire s’accroît, avec des craintes d’une hausse de la mortalité en raison de maladies potentielles et d’un manque de ressources médicales. Bien qu’un convoi de 20 camions avec de l’aide shumanirtaire soit récemment arrivé hier à Gaza depuis l’Égypte, l’Office des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) souligne que cette aide est insuffisante. Avant le déclenchement des hostilités, Gaza recevait quotidiennement bien plus d’importations, et l’OCHA estime qu’au moins 100 camions par jour seraient nécessaires pour atténuer la crise. Depuis le début du conflit, presque la moitié des logements à Gaza ont été soit détruits, soit endommagés, d’après les chiffres de l’OCHA.