Après avoir abordé des questions telles que l’interdiction de l’abaya et les initiatives contre le harcèlement scolaire le ministre de l’Éducation, s’est engagé à relever le niveau de l’éducation en France en mettant l’accent sur les savoirs fondamentaux, la réduction des inégalités sociales, et l’attractivité du métier d’enseignant

Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi à la bibliothèque François Mitterrand, Gabriel Attal a annoncé la création d’une commission spécialement dédiée au renforcement de l’enseignement des mathématiques et du français. Il a rappelé que lors de la rentrée en 6ème, un enfant sur trois ne possède pas le niveau attendu en français et en mathématiques.Trois groupes de travail, représentant respectivement l’école primaire, le collège, et le lycée, seront composés de professeurs, de recteurs et d’inspecteurs, et auront pour mission de formuler des mesures concrètes visant à élever le niveau des élèves.

Le ministre a souligné que de nombreuses propositions avaient déjà été formulées sur ces sujets, mettant en lumière une baisse du niveau observée depuis un certain temps. Il a insisté sur la nécessité de faire avancer cette question, de hiérarchiser les priorités, et de prendre des décisions pour remédier à cette situation. Il a rappelé qu’en 2018, un élève de 4ème avait le niveau d’un élève de 5ème en 1995, ce qui signifie une perte d’un an de niveau en seulement quelques années.

En outre, Gabriel Attal a évoqué plusieurs idées qui sont déjà sur la table et qui seront mises en œuvre, notamment la création de groupes de niveaux au collège, le retour anticipé de vacances pour les élèves en difficulté qui entrent en 6ème, une refonte du programme scolaire pour l’école primaire, et un recentrage sur la culture générale au cœur du processus d’apprentissage.

Dans une interview accordée au journal Le Monde Gabriel Attal a  évoqué la question des inégalités sociales dans le système éducatif français. Il a reconnu que la réussite des élèves est souvent fortement liée à leur origine sociale et a souligné que l’école devrait jouer un rôle essentiel pour permettre à tous les élèves de s’émanciper et de progresser, indépendamment de leur milieu d’origine, même si cela « n’expliquait pas tout ». Selon lui, il faut « donner plus de marges de manœuvre », « dans les rectorats, pour piloter les moyens académiques selon ces réalités, dans les établissements et pour les personnels de direction, notamment pour identifier les élèves qui nécessitent un accompagnement renforcé ». 

Au micro de BFMTV, Gabriel Attal a souligné qu’il y avait « une crise d’attractivité du métier d’enseignant ». 

Dans les colonnes du Monde, il a exprimé son engagement à améliorer l’attractivité du métier d’enseignant, mais a précisé que la priorité n’était pas uniquement d’augmenter les salaires. Il a évoqué d’autres leviers, tels que la formation initiale, les évolutions de carrière et les conditions de travail, qui devraient être repensés pour rendre le métier d’enseignant plus attractif.

Le ministre de l’Education national a abordé la question de la formation initiale des enseignants, qui a connu une réduction de 40 % depuis 1990. Il as souligné que de nombreux enseignants ne se sentaient pas suffisamment préparés pour enseigner dans leur classe et a évoqué la possibilité de réformer la formation initiale. Gabriel Attal a affirmé vouloir « inventer les écoles normales du XXIᵉ siècle ». Pour cela il souhaite étudier avec la ministre de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau, « la possibilité de se former dès la première année après le baccalauréat, de maintenir la mastérisation tout en passant le concours plus tôt pour une entrée progressive dans le métier d’enseignant ». 

Selon Gabriel Attal, la France n’a jamais eu autant de « combattants du savoir », qui « luttent contre les inégalités, les déterminismes et parfois les complotismes ». Il a pourtant supprimé « 2500 postes au budget », comme nous le rappel Marcel sur X.