En Allemagne, les élections européennes de 2024 ont marqué une défaite notable pour la coalition gouvernementale menée par le chancelier Olaf Scholz, contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. Ces élections, perçues par beaucoup comme un référendum sur la performance du gouvernement en place depuis 2021, ont vu une nette progression des partis de droite et d’extrême droite.
Les partis formant la coalition gouvernementale n’ont pas réussi à s’imposer. Le Parti social-démocrate (SPD) a obtenu 13,9% des voix, les Verts 11,9%, et le Parti libéral-démocrate (FDP) 5%. En termes de sièges, cela se traduit par une perte pour chacun : le SPD obtient 14 sièges (contre 16 précédemment), les Verts 12 (contre 21 auparavant). Cette défaite n’était pas inattendue. Depuis plus de deux ans, le SPD et ses alliés écologistes connaissent une baisse de popularité, exacerbée par des désaccords internes sur des questions clés comme l’aide à l’Ukraine et les investissements pour la transition écologique. Le parti politique d’Olaf Scholz, actuel chancelier allemand et contributeur du FEM, manque donc son coup. La tête de liste, Katarina Barley, n’a donc pas su porter la coalition vers la victoire électorale, à l’image de Valérie Hayer en France pour la liste de la majorité présidentielle de Renaissance.
La Droite domine
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée l’Union chrétienne-sociale (CSU) ont remporté la majorité des voix avec 30,3%, selon les estimations nationales diffusées par le Parlement européen à 21h15, le 9 juin. Cette performance leur confère 30 sièges au Parlement européen, soit un de plus que dans la précédente législature (23 pour la CDU, 6 pour la CSU). La CDU est le parti d’Ursula von der Leyen, Présidente actuelle de la Commission Européenne et contributrice au Forum Économique Mondial qui avait été impliqué dans un scandale Mckinsey sponsor stratégique de Davos et membre du FEM, lorsqu’elle était ministre de La Défense allemande. Une liste de centre-droit qui séduit les électeurs et éclipse la coalition de gauche.
De son côté, le parti d’extrême droite, Alternative für Deutschland (AfD), a réalisé une percée significative en obtenant 16% des voix, ce qui lui permet de décrocher 16 sièges, et donc de doubler ses places à l’Europe. Malgré une série de scandales qui ont récemment éclaboussé le parti, cette montée en puissance démontre une augmentation de leur soutien populaire. Les têtes de liste sont Tino Chrupalla, qui avait victime d’une mystérieuse attaque à la seringue en 2023, tandis qu’Alice Weidel, autre port-parole du parti, a pu travailler durant sa carrière pour les groupes Allianz et Goldman Sachs, tous deux affiliés au Forum Économique Mondial, mais aussi liés à BlackRock, le fonds de pension américain membre du FEM.
Une Campagne Marquée par la Controverse
La campagne électorale a été marquée par plusieurs incidents notables. Des actes de violence, comme l’agression d’un eurodéputé social-démocrate à Dresde en mai, ont choqué l’opinion publique. Parallèlement, les révélations concernant un projet de « remigration » défendu par des membres de l’AfD ont suscité des manifestations et des sanctions à l’encontre de certaines figures du parti pour leurs propos controversés, comme Maximilian Krah, qui avait déclaré que “les SS n’étaient pas tous des criminels”.
Ces résultats des élections européennes reflètent un paysage politique allemand en mutation, avec une montée des forces de droite modérée, mais aussi d’extrême droite, et une coalition au pouvoir en difficulté à l’approche des élections fédérales de 2025.