Etats-unis : L’aile gauche des Démocrates commence à critiquer le soutien de Biden à l’État Hébreu

L’escalade récente du conflit entre Israël et le Hamas a suscité des réactions variées au sein du spectre politique américain. Si, d’une part, l’antisionisme se manifeste dans certains campus universitaires et parmi des groupes d’extrême gauche, la majorité des élus démocrates reste solidaire d’Israël. Cependant, « avec l’augmentation du nombre de victimes à Gaza, l’aile gauche du parti commence à critiquer le soutien du président Joe Biden à l’État hébreu », selon  Marianne. Des voix au sein de l’aile gauche du parti démocrate commencent à remettre en question le soutien du président Joe Biden à Israël.

Des manifestations pro-palestiniennes ont éclaté dans plusieurs universités, dont Harvard. Ces manifestations ont réclamé un cessez-le-feu face à ce qu’ils considèrent comme un « génocide à Gaza ». Ces revendications s’accompagnent d’accusations portées contre le gouvernement israélien, perçu par certains comme étant la source principale de la violence dans la région. 

Ce genre de discours se retrouve également dans d’autres universités. Des propos controversés ont été tenus, mettant à mal la cohésion du mouvement progressiste américain, notamment concernant la façon dont certains perçoivent la violence à l’encontre des civils. Nombres d’étudiants a adoptent également une position nuancée, comme nous l’avions vu avec cet étudiantde George Mason University, une université américaine située dans le comté de Fairfax en Virginie, qui affirmait : « Je soutiens la Palestine. Je soutiens le peuple. Ce qui se passe est mal, mais je ne soutiens pas le Hamas ».

Le Parti démocrate, quant à lui, a pris ses distances face aux discours radicaux. Après que des socialistes new-yorkais aient appelé à soutenir la « résistance palestinienne », plusieurs élus démocrates, dont Alexandria Ocasio-Cortez, ont condamné ces messages.

Néanmoins, avec l’augmentation du nombre de victimes à Gaza, des divisions sont apparues au sein du Parti démocrate. 

Le 13 octobre, Jews for Racial & Economic Justice, une organisation juive de gauche basée à New York, avait déjà organisé une manifestation dans les rues de New-York. 

Des groupes pro-palestiniens, dont le Jewish Voice for Peace, ont manifesté à Washington, réclamant un cessez-le-feu immédiat. Parmi eux, deux figures notables du parti démocrate, Cori Bush, une ancienne militante des Black Lives Matter et Rashida Tlaib, une élue membre des Socialistes Démocrates et du parti Démocrate, d’origine Palestienne, ont pris la parole, critiquant la position du président Biden.

Tlaib « est à l’origine d’une résolution qui exhorte le gouvernement Biden à demander un cessez-le-feu immédiat, et qui n’a été signée que par 18 députés démocrates sur 212 à la Chambre des représentants », souligne Marianne.

Sur X, elle a posté une vidéo d’Al Jazeera dans laquelle on peut voire un palestinien américain attendant au terminal de Rafah lançant au secrétaire américain Antony Blinken :  » Si nous étions Israéliens, est-ce que cela nous arriverait ?  »

Tlaib affirme que  » Pendant des jours, l’administration Biden a ignoré les questions de notre bureau sur ce que le Département d’Etat
faisait pour évacuer les Américains à Gaza ». « Maintenant, il est peut-être trop tard. Les Palestiniens méritent de vivre. Nous devons faire tout notre possible pour ramener TOUTES les familles à la maison en toute sécurité. »

L’élue démocrate américano-palestinienne aurait même « suggéré que le président Joe Biden était responsable des morts palestiniens dans l’explosion de l’hôpital al-Ahli de Gaza », selon nos confrères.

 

 

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