Elon Musk, le célèbre entrepreneur et propriétaire de Tesla et SpaceX doit faire face à une enquête menée par la Security and Exchange Commission (SEC) des États-Unis concernant des soupçons de fraude liés à l’acquisition de (X) (anciennement Twitter). Cela fait un moment qu’Elon Musk était dans le collimateur de l’adiministration Biden, comme
Dans un article publié le 23 mars 2023 intitulé, « L’empire mondial d’Elon Musk a fait de lui un problème brûlant pour Washington », Bloomberg révélait déjà que l’administration Biden avait envisagé de lancer une enquête sur le rachat de Twitter par Elon Musk. L’article notait que cette enquête était motivée en partie par l’expansion de Tesla en Chine et la dépendance de Musk au financement en provenance du Moyen-Orient pour l’accord d’acquisition de Twitter.
De plus, Bloomberg faisait état des propositions politiques de Musk qui avaient suscité des préoccupations au sein du gouvernement américain, notamment son soutien à un plan en faveur de la Russie pour résoudre le conflit en Ukraine, ainsi que son programme visant à réunifier Taïwan et la Chine, qui avait reçu l’approbation du gouvernement chinois.
L’article soulignait également que Musk, en tant que propriétaire de Twitter, avait pris des positions politiques entraînant des tensions avec l’administration Biden. Il avait notamment établi des alliances avec des républicains affirmant avoir été victimes de censure de la part des grandes entreprises technologiques et des démocrates. Nos confrères précisaient que L certains responsables au sein de l’administration avaient envisagé la possibilité de démanteler l’empire de Musk, mais que le département du Trésor avait exclu cette option pour des raisons juridiques.
Mais les tensions entre Musk et l’administration se sont exacerbées depuis le rachat de Twitter par Elon Musk et plusieurs révélations ont été faites, dans le cadre des Twitter Files, depuis qu’Elon Musk a déballé les cartons de l’entreprise. On apprenait notamment que les services de renseignements américains avaient des rendez-vous réguliers avec les anciens cadres du réseau social pour faire pencher la balance en faveur de Joe Biden, lors des dernières élections présidentielles. On découvrait aussi comment le Washington post avait été censuré par Twitter alors qu’il avait sorti un article quelques jours avant les élections mettant en évidence les liens qui unissaient les Biden père et fils avec l’Ukraine. Des élus de la chambre des représentants des États-Unis ont d’ailleurs depuis évoqué une ingérence. Ces révélations n’auraient sans doute pas été possibles si l’ancienne direction était restée en place et que le milliardaire n’avait pas repris la tête de l’entreprise.
Le dernier volet des Twitter Files évoquait quant à lui le Virality Project, un partenariat public-privé piloté par « l’Université de Stanford, des agences fédérales et une multitude d’ONG (souvent financées par l’État Américain) », censé lutter contre l’infodémie qui s’est révélé une machine de censure ciblant toute information allant à l’encontre du récit de l’establishment sur les vaccins COVID-19. Au moins six grandes plates-formes de réseaux sociaux (Twitter, Google/YouTube, Facebook/Instagram, Medium, TikTok et Pinterest) auraient été intégrées à ce programme. Le journaliste Matt Taibbi qui est à l’origine de cette enquête a mis la main sur des briefings hebdomadaires du Virality Project envoyés à ces plateformes. Selon le journaliste américain, « Le Virality Projet n’était spécifiquement pas basé sur des “affirmations de fait”, mais sur la soumission publique à l’autorité, l’acceptation du récit et les déclarations de personnalités comme Anthony Faucci. » Pour rappel, celui-ci était le responsable de la réponse à la pandémie de Covid, mais était en désaccord avec Trump. Il a trouvé une oreille beaucoup plus attentive en la personne de Joe Biden.
La SEC dépose une plainte contre Elon Musk
Depuis, la SEC a déposé une plainte contre Elon Musk ce jeudi 5 octobre, alléguant qu’il n’a pas informé suffisamment tôt l’organisme de régulation de son acquisition de 9,2 % des parts de Twitter, ce qui en faisait l’actionnaire majoritaire du réseau social.
Le principal problème dans cette affaire réside dans le fait que la SEC n’a pas réussi à obtenir la collaboration d’Elon Musk pour clarifier la situation. Malgré plusieurs tentatives pour organiser une audition avec lui à San Francisco en juin, Elon Musk ne se serait pas présenté, arguant de modifications fréquentes de la date et du lieu de l’entrevue pour s’adapter à son emploi du temps chargé.
La SEC a déclaré que malgré ses efforts pour négocier de manière constructive avec Elon Musk, celui-ci a catégoriquement refusé de coopérer. Ces retards et perturbations dans l’enquête ont conduit la SEC à intenter une action en justice pour contraindre Elon Musk à répondre à ses questions concernant d’éventuelles violations des lois fédérales.
Alex Spiro, l’avocat d’Elon Musk, a réagi en indiquant que la SEC avait déjà obtenu le témoignage de son client à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête, et que cette nouvelle procédure semblait excessive.
Après avoir acquis la majorité des actions de Twitter, Elon Musk avait initialement annoncé son intention d’acheter 100 % des actions de la plateforme, mais il avait par la suite suspendu cette opération, ce qui avait déclenché des poursuites judiciaires. Finalement, il avait été contraint de finaliser son acquisition.