Le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte et le Qatar pour influencer le Hamas et faciliter la libération des otages détenus à Gaza. Lors d’une conversation qui s’est déroulée hier avec le président égyptien et contributeur du FEM, Abdel Fattah al-Sissi, mais aussi avec l’émir du Qatar Tamim bin Hamad Al Thani, un habitué de Davos, Biden a souligné que la libération des otages est essentielle pour envisager un cessez-le-feu dans la région.

« Hier, j’ai eu un appel avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi et un appel avec l’émir Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani du Qatar pour discuter de la conclusion d’un accord visant à garantir la libération des otages ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat à Gaza », indique Biden sur X aujourd’hui. « Les États-Unis travailleront avec l’Égypte et le Qatar pour assurer la pleine mise en œuvre des termes de l’accord et déploieront tous les efforts pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas, qui est désormais le seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat et à une aide aux civils à Gaza », ajoute-t-il.

Une délégation était attendue aujourd’hui au Caire, pour reprendre les négociations avec Yahya Sinwar, le leader du Hamas à Gaza, concernant la proposition de libération des otages.

Les détails précis de l’accord proposé n’ont pas été publiés, mais selon des sources israéliennes, Israël aurait demandé la libération de 33 otages, modifiant ainsi les précédentes demandes de 40 otages, incluant des femmes, des personnes âgées et des blessés graves. Le Hamas, de son côté, serait disposé à libérer 20 otages, tout en maintenant qu’il ne détient pas le nombre complet demandé dans cette catégorie.

Un autre point de friction concerne la durée de la trêve qu’Israël serait prêt à observer en échange de la libération des otages. Une période temporaire de six semaines avait été évoquée en lien avec la demande initiale de 40 otages, mais une nouvelle négociation est nécessaire pour ajuster ces termes.

En parallèle, Israël a exprimé à l’Égypte sa disposition à discuter, d’un « calme à long terme dans la bande de Gaza », à condition que tous les otages soient retournés. Cela semble être une stratégie pour inciter le Hamas à accepter l’accord humanitaire actuel et à introduire une certaine flexibilité par rapport aux exigences de cessation immédiate et globale des hostilités.

Israël dispose d’un levier de pression significatif : la menace d’une opération terrestre à Rafah. Bien que les préparatifs de cette opération soient terminés, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major Herzi Halevi jugent possible de la geler pour finaliser l’accord.

La situation reste tendue et les développements sont suivis de près par la communauté internationale, dans l’espoir d’une résolution pacifique et de la sécurité des otages impliqués.