Evelyn Askolovitch, rescapée de la Shoah était invité sur le plateau de BFMTV vendredi avec son fils, le journaliste Claude Askolovitch, pour parler du livre « Se souvenir ensemble » qu’ils ont co-écrit et réagir à l’actualité brulante au Moyen Orient.
Elle a réagi à la question des enfants otages en Israël et à Gaza, ce qui a provoqué quelques réactions négatives sur les réseaux sociaux, qui lui ont reproché de ne pas parler des enfants palestiniens. Son fils Claude avait pourtant bien précisé sur le plateau de nos confrères, qu’« il ne faut jamais oublier les enfants palestiniens et les parents palestiniens aussi ».
Le récent livre intitulé « Se souvenir ensemble », écrit par le journaliste Claude Askolovitch en collaboration avec sa mère Evelyn, offre un témoignage bouleversant de l’expérience de cette dernière lors de sa déportation à Bergen-Belsen, un camp de concentration allemand, alors qu’elle n’avait que 4 ans. Leur dialogue profond, prend une toute autre ampleur dans un contexte contemporain marqué par des tensions et des attaques au Moyen-Orient, apportant une résonance singulière à leurs échanges.
Evelyn Askolovitch, aujourd’hui octogénaire, a partagé, lors d’une récente interview accordée à BFMTV, ses sentiments face aux événements actuels. Elle a exprimé sa douleur et son incrédulité face aux atrocités de notre époque.
« Dans les premières heures j’ai refusé de dire que c’était comme la Shoah. Mais quand j’ai vu ce qui a été fait, je n’y croyais pas, je ne pensais pas que c’était possible », a-t-elle déclaré.
Claude, quant à lui, a rappelé une anecdote poignante de l’après-guerre. « Il y a des connexions évidemment. Deux ans après sa sortie des camps, Evelyn, encore petite fille, et son père, dont la vie avait été détruite après la mort de sa femme là-bas, se trouvaient ensemble à Amsterdam lorsque la communauté juive, pratiquement annihilée par les nazis, célébrait la naissance de l’État d’Israël. Un État qui devrait être juste, moral et par lequel les juifs ne seraient plus massacrés« , a-t-il souligné.
Evelyn s’est dite particulièrement émue par les pertes d’innocents, surtout celles des enfants. « Je ne le supporte pas, peut-être parce que j’ai été enfant dans les camps. C’est insupportable qu’on ait pris des enfants pour en faire des otages », a-t-elle précisé avant d’ajouter que sa « fille travaille en Israël dans une institution avec des enfants autistes ». » Elle a appris qu’une enfant qu’elle aimait beaucoup avait été assassinée avec sa grand-mère. Ce qui se passe est absolument insupportable. »
Preuve que le sujet est brulant, le témoignage d’Evelyn Askolovitch a suscité des commentaires négatifs sur les réseaux sociaux.
Un tweetos évoque la « stratégie de l’émotion », « une technique de manipulation ».
https://twitter.com/OffLalanne/status/1715711213399646221
« Et les enfants palestiniens, ils comptent pour du beurre », lance un autre.
Une internaute rappelle qu’« Un enfant se définie par enfant sans couleur origine religion ». « Moi aussi je ne supporte pas l’injustice et la violence que les enfants subissent qu’il soit israélien ou palestiniens mais il faut le dire madame. »
« Au début je croyais qu’elle parlait de tous les enfants victimes du conflit et j’étais admiratif…. mais en réalité pas du tout : son empathie ne porte que sur les enfants israéliens. Quelle désillusion Claude Askolovitch », écrit un autre internaute, alors que Claude Askolovitch est justement connu pour ses analyses tout en nuance.
Sur le plateau de BFMTV, il avait pourtant déclaré que « Tout ceci est horrible: les gens pris en otage, ceux qui ont été massacrés chez eux par le Hamas, la profanation des corps… ». « Ce qui arrive aux Palestiniens à Gaza est également horrible ».
Si en Occident « nous avons plus de mal à nous identifier » à la population palestinienne, il ne faut pas l’oublier, a-t-il tenu à déclarer avant de conclure : « Tout ceci est une catastrophe mais dans la catastrophe il ne faut jamais oublier les enfants palestiniens et les parents palestiniens aussi ».
Preuve qu’il ne faut pas sortir un tweet de son contexte.