En plein scandale des Twitter Files, Elon Musk avait annoncé l’extension au monde entier de Community Notes, (ex-Briddwatch) qui était jusqu’ici limitée aux États unis. Cette option permet une approche collaborative de la modération à l’instar de Wikipedia. Les modérateurs ont la possibilité d’accoler des notes visibles sur les publications polémiques. L’ambition de Musk est de permettre à tout le monde de devenir » journaliste citoyen » alors qu’il fait face au harcèlement en matière de modération de la part des Etats-unis, de l’Europe ou de la France, pays où 90% des médias sont détenus par 9 milliardaires.
Dans la nuit de samedi à dimanche Elon Musk a retweeté une publication du compte DogeDesigner affirmant que » Tout le monde peut être journaliste citoyen sur 𝕏 « .
Depuis le début l’attaque du Hamas en Israël, nous relayons par exemple de nombreux posst du compte OSINTDefender, qui relaye selon nous une information de qualité. Cela est notamment permis par l’apparition des » Community Notes « ou » Notes utiles de la Communauté « en français, sur la plateforme X. Elles visent à fournir un contexte supplémentaire à des tweets qui pourraient être trompeurs ou manquant de clarté.
Leur prédécesseur, » Birdwatch « , a été introduit par Twitter en janvier 2021 comme une initiative pour combattre la désinformation, même si l’ancienne direction de X s’est surtout distinguée en censurant des comptes ou en collaborant avec les services de renseignements américains comme le révèle les Twitter Files. Ce n’est qu’en novembre 2022 que le nom a été modifié en » Community Notes « et en juin dernier, la fonctionnalité a été étendue à 44 pays, dont la France.
Le principal avantage des » Community Notes « est de fournir des éclaircissements sur des tweets potentiellement trompeurs. Elles peuvent ajouter du contexte, rectifier des erreurs factuelles ou souligner des informations obsolètes.
Les « Community Notes » sont produites par une communauté bénévole, similaire à la manière dont fonctionne Wikipédia. Les personnes souhaitant contribuer doivent s’inscrire, avoir un compte X actif depuis au moins six mois sans avoir enfreint les règles, et posséder un numéro de téléphone vérifié. Il existe cependant des limites quant au nombre de notes qu’un contributeur peut publier chaque jour.
Lorsqu’une note est proposée, elle doit être basée sur des critères spécifiques. Elle pourrait signaler une erreur factuelle, une image manipulée numériquement, ou même une satire qui pourrait être prise pour un fait réel. Les notes doivent être neutres, impartiales et soutenues par des sources de haute qualité.
Bien que la plateforme facilite les « Community Notes », elle affirme qu’elle n’intervient pas directement dans leur rédaction ou évaluation. L’objectif est de s’appuyer sur une évaluation mutuelle par la communauté. Cependant, Twitter se réserve le droit de supprimer les notes qui violent ses règles.
Alors que les » Community Notes « continuent de gagner en popularité, offrant une méthode innovante pour s’attaquer à la désinformation et aider à clarifier les ambiguïtés sur X, Elon Musk a tenu à remercier sur son réseau social les « nombreux contributeurs qui aident à tenir les gens du monde entier mieux informés des événements qui se déroulent « . Il annonce des » améliorations « , » permettant d’afficher des notes sur les images et les vidéos sur davantage de publications avec des médias correspondants « .
Elon Musk » espère que les gens du monde entier « vont s’engager comme » citoyen journalisme « , » comme cela nous saurons vraiment ce qu’il se passe avec une couverture globale et en temps réel « .
Au modèle hyperconcentré des milliardaires Français et ultra régulé de l’Europe (DSA), ou des Nations unies qui imposent leurs vues aux plateforme des réseaux sociaux dans le cadre des campagnes #Verified et #NonàlaHaine, sous prétexte de lutter contre l’infodémie et les messages haineux, Elon Musk propose donc une information démocratisée.
Il n’y a d’ailleurs qu’à voire le traitement dont fait l’objet le milliardaire américain dans nos médias nationaux pour se rendre compte que le discours médiatique est biaisé. Les Français.e.s s’en rendent de plus en plus compte, ce qui explique le succès de certains médias indépendants comme Street Press ou Reporterre. Ce site fonctionne avec un budget annuel d’1 million d’euros soulevé grâce à des dons. Pourtant le contexte n’est pas favorable à la presse indépendante, les aides étatiques étant vampirisées par les médias… des miliardaires…