Business Insider a suggéré que le milliardaire et entrepreneur Elon Musk envisagerait de restreindre l’accès à X au sein de l’Union européenne. Selon le média, Musk aurait pris cette décision radicale pour éviter de se plier aux nouvelles régulations européennes concernant la modération des contenus illicites. Toutefois, le PDG de X n’a pas tardé à réagir face à ces allégations.
Depuis qu’il a repris les manettes du manettes du réseau social Elon Musk est boycotté par les annonceurs et subi de nombreuses pressions de la part des Nations unies, des Etats-unis et de l’Union européenne.
Le libertarien refuse notamment d’adopter la même modération que les autres réseaux sociaux qui ont passé des accords avec les Nations unies dans le cadre des campagnes #NonàlaHaine et #Verified, sous prétexte de lutter contre les messages haineux et l’infodémie.
Sur le territoire européen le DSA, le texte qui régule entre autre la modération des plateformes des réseaux sociaux est entré en vigueur le 25 août, ce qui accentue la pression sur le miliardaire. Mais les pressions exercées à son encontre par le Commissaire européen Thierry Breton et le ministre français délégué au numérique et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean-Noël Barrot, ne datent pas d’hier.
Dans un développement récent, le ton est monté entre Breton et Musk. Les deux hommes ont échangé des messages publics tendus concernant la modération de ce réseau social, en relation avec le conflit entre Israël et le Hamas. Le milliardaire américain a haussé le ton sommant le Commissaire européen de « publier explicitement » ses « préoccupations », affirmant refuser des « offres en coulisses ».
De guerre lasse, Elon Musk aurait songé à retirer X d’Europe en raison d’une enquête de l’UE, selon Business Insiders.
Le compte « X News Dailly » a annoncé jeudi qu’il convenait de prendre ce « rapport avec des pincettes, car BI a un bilan mitigé en matière de reporting, en particulier concernant les sociétés d’Elon ».
Le PDG de X a réagit le même jour évoquant une « info totalement fausse de Business Insider». Poursuivant sur sa lancée, Musk n’a pas mâché ses mots à l’égard du média, ajoutant qu‘« Ils ne sont pas un vrai média».
Ironie du sort, cette réponse rapide et tranchante montre bien la détermination de Musk à réfuter tout ce qu’il considère comme des Fakes News le concernant. Elle met également en lumière les tensions qui peuvent exister entre les grandes personnalités de la tech et les médias, en particulier dans un climat où la véracité et l’intégrité de l’information sont constamment scrutées, pour le meilleur, mais surtout pour le pire actuellement.
Depuis que le milliardaire a racheté Twitter pour 44 milliards d’euros, les révélations se multiplient dans le cadre des Twitter Files, dans lesquels on apprend notamment que les services de renseignements américains avaient des rendez-vous réguliers avec les anciens cadres du réseau social pour faire pencher la balance en faveur de Joe Biden, lors des dernières élections présidentielles. On découvre par exemple comment le Washington post a été censuré par Twitter alors qu’il avait sorti un article quelques jours avant les élections mettant en évidence les liens qui unissaient les Biden pères et fils avec l’Ukraine. La chambre des représentants des États-Unis a d’ailleurs depuis évoqué une ingérence. Ces révélations n’auraient sans doute pas été possibles si l’ancienne direction était restée en place et que le milliardaire n’avait pas repris la tête de l’entreprise.
Le dernier volet des Twitter Files évoque quant à lui le Virality Project, un partenariat public-privé censé lutter contre l’infodémie qui s’est révélé une machine de censure ciblant toute information allant à l’encontre du récit de l’establishment sur les vaccins COVID-19. Au moins six grandes plates-formes de réseaux sociaux (Twitter, Google/YouTube, Facebook/Instagram, Medium, TikTok et Pinterest) auraient été intégrées à ce programme.
Et il semble qu’Elon Musk en aurait encore sous le coude. Selon certaines rumeurs, les anciens cadres de Twitter auraient censuré des tweets affirmant que Brigitte Macron était un homme ou d’autres qui faisaient référence à des attaques cardiaques potentiellement liés au vaccin anticovid. Le milliardaire a notamment publié un tweet dans lequel il se comparait à un oiseau qui hésitait à franchir une ligne. Ainsi, plutôt que de fermer Twitter, il semblerait qu’Elon Musk ne soit pas loin de franchir le Rubicon. Pour l’instant, les utilisateurs européens de X peuvent être rassurés que le réseau social restera accessible dans leur région.