Twitter, désormais appelé X, fait l’objet d’un véritable acharnement de l’Europe concernant sa gestion du contenu nuisible et toxique. Selon Business Insiders, « Elon Musk envisage de résoudre ce problème en supprimant simplement l’application de la région ».
Il ne s’agit pas d’une première pour le milliardaire. Récemment, il a évoqué la possibilité que Twitter ne soit plus disponible en Europe pour se soustraire aux nouvelles directives de la Commission européenne. La frustration de Musk grandit face aux exigences de la Loi sur les Services Numériques (DSA).
Le DSA qui régule les plateformes de réseaux sociaux sur le territoire européen depuis le 25 aout, contraint les géants du web comme X à adopter des mesures transparentes et efficientes de modération. Thierry Breton, le commissaire de l’UE, a récemment signalé une « enquête sur la conformité de X ».
X, déjà confronté à des problèmes financiers, après avoir été boycotter par les annonceurs, qui dénonçaient déjà sa modération pourrait encourir des sanctions en cas de non-conformité avec la DSA, avec des amendes pouvant atteindre 6% de ses revenus mondiaux.
Le nerf de la guerre serait surtout qu’Elon Musk refuse la régulation des Nations unies dans le cadre des campagnes #NonaàlaHaine et #Vérified, censées lutter contre les messages haineux et l’infodémie.
À son arrivée à la tête de Twitter Musk a licencié la plupart de l’équipe de confiance et de sécurité de X, qui était autrefois composée de centaines de personnes chargées de modérer et de surveiller les contenus conflictuels sur la plateforme, mais comme le révèle les Twitter files, l’ancienne équipe dirigeante de Twitter avait mis en place un système de censure et collaborait avec les services de renseignements américains.
Ce n’est pas la première fois que Musk envisage de limiter la portée mondiale de X. Peu après son acquisition, il avait songé à cantonner les activités de Twitter aux États-Unis pour des raisons budgétaires. Musk avait réduit la présence globale de Twitter, fermant presque tous les bureaux internationaux, y compris ceux situés en Europe, Inde, Australie, Afrique et Corée du Sud. Il avait alors suggéré que X, encore appelé Twitter, opère principalement dans ses marchés phares : les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon. Les effectifs de X en Europe sont quasi nulle, avec des fermetures de bureaux dans des villes majeures, bien que Dublin reste opérationnelle. Londres, hors de l’UE, envisage des directives propres aux grandes plateformes. Selon les statistiques d’Apptopia, l’Europe représente près de 9% des utilisateurs actifs de X, bien que l’activité ait chuté ces derniers mois. Les chiffres montrent une baisse générale de l’engagement et des téléchargements dans la plupart des pays.
Les récentes interactions entre Musk et le commissaire Breton ont souligné la tension croissante entre les deux parties. Musk a exprimé publiquement sa confusion face aux demandes de la DSA et a critiqué les approches opaques de la commission.
Lassé, le magnat envisage donc de limiter l’accès à l’application en Europe.