Elon Musk est revenu sur le rachat de X (anciennement Twiter) sur le podcast de Joe Rogan. Le milliardaire s’est livré à une critique féroce de la figure philanthropique George Soros, principal soutient financier des démocrates et affirme qu’il a racheté Twitter car il considérait que le réseau social avait « un effet corrosif sur la civilisation », précisant que Twitter était « comme la Pravda, c’était une publication d’État ».
Musk a participé mardi à The Joe Rogan Experience, un podcast américain présenté par l’humoriste et commentateur de l’UFC joe Rogan. Lors de cette interview aux allures détendues, marquée par la consommation de whisky et de cigares, Musk a ouvert le feu sur plusieurs fronts.
Elon Musk accuse Soros d’avoir « éroder le tissu de la civilisation »
Il a ciblé en particulier le milliardaire et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, George Soros, précisant qu’il était « le principal contributeur du parti démocrate », l’accusant de « détester l’humanité » et de financer des politiques qui, selon lui, « érodent le tissu de la civilisation » .
Rogan lui a demandé si le travail d’influence de Soros se limitait aux États-Unis ou s’étendait à toute l’humanité. Musk a répondu que c’était mondial.
Cette déclaration explosive fait écho à ses critiques antérieures sur les orientations philanthropiques de Soros, en particulier son soutien à des procureurs progressistes et à des politiques considérées comme laxistes en matière de criminalité.
Musk a aussi critiqué la stratégie d’investissement de Soros, qu’il a décrit comme un expert en arbitrage, soulignant l’efficacité de son influence sur les politiques locales plutôt que nationales. Pour Musk, Soros a compris que modifier l’application des lois pouvait être aussi efficace que de changer les lois elles-mêmes, une stratégie qu’il trouve problématique.
La fondation Open Society de Soros, actuellement dirigée par son fils Alex, a été mise en lumière pour son rôle dans le soutien des droits de l’homme et la construction de démocraties, avec une attention nouvelle portée sur le droit de vote, l’avortement et l’égalité des sexes. Ces objectifs, bien que louables pour certains, sont vus par Musk comme une partie du problème global de l’influence des milliardaires sur la politique mondiale.
Musk affirme avoir racheté Twitter, car il considérait que le réseau social avait « un effet corrosif sur la civilisation »
Joe Rogan a demandé à Musk s’il ne se réveillait pas la nuit en rêvant qu’il n’avait pas racheté Twitter alors que la valeur du réseau social a chuté de 55% depuis son rachat, passant de 44 milliards de dollars à 19 milliards de $, selon The Verge.
« Je craignais que cela ait un effet corrosif sur la civilisation, je trouvais qu’il avait simplement un mauvais impact », a expliqué Musk.
Il a évoqué la propagation de ce qu’il a appelé un « virus mental » par les réseaux sociaux et d’autres plateformes technologiques qui est devenu une menace sérieuse pour la santé sociale et culturelle des communautés : « Ils ont créé une arme technologique de l’information pour propager ce qui est essentiellement un virus mental pour le reste d’entre nous ». « Et le résultat de ce virus mental est très clair. Si tu te promènes dans les rues du centre-ville de San Francisco, c’est la fin de la civilisation. Ce n’est pas juste propager le virus mental, mais supprimer tous les points de vue opposés »,
Selon lui, ces technologies, censées être bienveillantes et locales, ont fini par engendrer des répercussions mondiales incontrôlées, notamment en termes de désinformation et de polarisation sociale.
Twitter était une branche du gouvernement selon Musk
Interrogé sur les Twitter Files, Musk a répondu que « Le public ne comprenait pas bien à quel point Twitter était simplement une branche du gouvernement ». « C’était comme la Pravda, c’était une publication d’État. »
https://twitter.com/theblaze/status/1719438646829269355
« On assistait à une répression de toutes les opinions qui pourraient être perçues, selon moi, comme même modérément conservatrices. Et cela s’étendait assurément aux perspectives de droite. Je ne fais pas allusion aux idées d’extrême droite, mais plutôt à des points de vue légèrement conservateurs », a-t-il ajouté avant de préciser que « Les républicains ont été réprimés dix fois plus vite que les démocrates ».
Par Grégory Fiori