La maison Thevenon imagine et conçoit des tissus d’ameublement depuis quatre générations. Toujours dans l’air du temps, elle insuffle, au fil de ses collections, un vent de fraîcheur dans la décoration textile.
C’est en confiant des collections à des designers, décorateurs, artistes que Maison Thevenon prend un nouvel elan créatif. www.thevenon1908.com
___
En créant un nouvel atelier à quelques kilomètres du siège d’origine d’Espaly-Saint-Marcel, non loin du Puy-en-Velay, Maison Thevenon ajoute un épisode inédit à son histoire et effectue ainsi un véritable retour aux sources.
Editeur avant tout, l’enseigne de la Haute-Loire qui a vu le jour en 1908, se dote d’un atelier de confection où
seront réalisés des lignes de produits finis haut de gamme réalisés sur mesure, comprenant rideaux, stores, cousins, têtes de lit.
Après cinq ans de réflexion et d’échanges, ce nouveau lieu, qui sonne aujourd’hui comme une évidence, a vu le jour. Situé sur un terrain d’un hectare, le site de production, un bâtiment noir aux lignes épurées de deux mille mètres carrés, est équipé de machines ultra modernes fabriquées en Hollande, mettant ainsi l’accent sur le lien entre l’artisanat et l’ingénierie de pointe. A l’intérieur, quatre cents mètres carrés sont réservés à l’atelier de confection ainsi qu’au showroom et aux bureaux.
« Il s’agissait de relocaliser sur un même site de production nos chaines de fabrication, certaines se trouvant à l’étranger, poursuit Vincent Thevenon, et notamment dans une région qui accueille déjà des ateliers et des
manufactures de grandes marques françaises de luxe. Et à travers cela, nous mettons ainsi en valeur notre savoir faire afin de personnaliser la confection, maitriser la qualité, être plus réactif en terme de demandes, et répondre à des commandes d’autres maisons de tissus. »
Un atelier de formation à dimension humaine
L’ambiance est joyeuse dans ces nouveaux espaces baignés de lumière situés dans une usine flambante neuve, et qui accueillent seize jeunes femmes ayant reçu une formation de haut niveau au sein de l’entreprise. Et l’on devine dans ces gestes encore hésitants la joie de participer à la naissance d’une nouvelle aventure, la fierté de
travailler souvent pour la première fois pour une telle maison.
«La plupart de ces « ouvrières en ameublement » sont en reconversion et viennent de secteurs divers et variés, l’administration, la maroquinerie, le commerce des fleurs…
Certaines ont été des clientes de Maison Thevenon, d’autres ne connaissaient pas du tout la marque. Et c’est cet éclectisme de parcours qui rend cet atelier dynamique et vivant.
Assurée par Maya Campus, un organisme basé à Roanne, la formation de quatre cents heures a consisté non seulement à acquérir un métier, mais également à se familiariser avec une marque et son histoire, avec un savoir-faire et une matière.
Le premier mois de dégrossissage s’est résumé à approcher le tissu avec ses sens, la vue, le toucher, l’ouïe… Les trois mois suivants furent consacrés à l’apprentissage de la confection à proprement parler afin de se familiariser avec la machine à coudre, prendre ses marques, approcher tous les types de fibres textiles, apprendre le b.a.-ba du métier, comme faire un ourlet. Car pour la plupart, la couture est une terre vierge.
« Grâce à cette formation, nous cherchons à sensibiliser ces novices passionnées à leur nouvelle entreprise, confirme Laura Volle, formatrice, mais surtout à les faire réfléchir, à être autonome, à trouver des solutions aux problèmes, et surtout à penser en terme de sur-mesure, même si le travail est ici également mécanique. »
C’est donc une technique proche de la haute couture que cette formation offre à ces « faiseuses de beau » afin qu’elles sachent, diplôme en main, aussi bien couper que poser les œillets d’un rideau.
Chez Maison Thevenon, la création est une terre sans frontière…