Attaque au couteau à Arras : la France passe en alerte «urgence attentat»

Suite à l’attaque au couteau survenue au lycée Gambetta d’Arras, la France a été placée en alerte « urgence attentat », le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate. Le président Emmanuel Macron a présidé une réunion de sécurité en présence de la première ministre, Elisabeth Borne, et des forces de sécurité. À l’issue du conseil de sécurité, Elisabeth Borne, a annoncé à l’Agence France-Presse que la France avait été placée en alerte « urgence attentat », alors que le ministre de l’Intérieur s’exprimait sur TF1. 

L’attaque a été perpétrée par Mohammed Mogouchkov, un ressortissant tchétchène fiché S pour islamisme radical, et a coûté la vie au professeur de français Dominique Bernard, âgé de 57 ans.

Cet ancien élève du lycée Gambetta-Carnot d’Arras a poignardé vendredi plusieurs personnes, blessant mortellement le professeur de français Dominique Bernard qui tenait de s’interposer.

Emmanuel Macron s’est déplacé sur place pour dénoncer « la barbarie du terrorisme islamiste ».

À l’issue du conseil de sécurité, Elisabeth Borne, a annoncé à l’Agence France-Presse que la France avait été placée en alerte « urgence attentat ».

En quoi consiste une alerte «urgence attentat»

Il s’agit d’un état maximal de vigilance et de protection dans le cadre du plan Vigipirate, qui est activé sur l’ensemble du territoire national ou dans une zone géographique spécifique pour prévenir le risque d’attentats supplémentaires. Il prévoit des moyens policiers supplémentaires et le déploiement de l’armée dans le cadre de l’opération « Sentinelle ». Des mesures supplémentaires et contraignantes peuvent être mises en place, telles que la fermeture de routes et de transports publics, l’arrêt du ramassage scolaire, ainsi que la diffusion d’informations et de conseils comportementaux via divers moyens de communication, notamment l’application téléphonique SAIP, les sites Internet officiels, la télévision et la radio.

L’intervention de Gérald Darmanin sur TF1

Sur TF1, Gérald Darmanin a précisé qu’« Il n’y a pas de menace caractérisée». « On passe en alerte urgence pour dire à toutes les institutions de faire attention. Nous n’avons pas les mains qui tremblent contre les ressortissants russes ». Selon lui, « Il y a un lien entre ce qu’il s’est passé dans le Proche-Orient et ce passage à l’acte ».

Il a également abordé la question de l’expulsion des étrangers fichés S, soulignant que la loi actuelle empêche l’expulsion de mineurs du territoire, mais que sa nouvelle loi sur l’immigration permettrait de le faire. Il a précisé que 795 étrangers fichés S avaient été expulsés cette année, et il a affirmé que cela devrait se poursuivre pour protéger les Français. Il a défendu son action en insistant sur la nécessité de protéger la population et en affirmant qu’il se battait quotidiennement pour la sécurité des Français.

Selon le ministre de l’Intérieur, le suivi renforcé de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dont faisait l’objet l’assaillant avant l’attaque était justifié par ses liens avec d’autres personnes radicalisées, dont son frère. Mohammed M. était en effet surveillé depuis au mois 8 jours et avait été interpellé hier. Selon le ministre de l’Intérieur, « la DGSI a fait des techniques de renseignements plus intrusives, c’est à dire regarder son téléphone et notamment les messageries cryptées ». 

Le ministre a également précisé que la France avait déjoué  » 43 attentats «  sans préciser la période. Il a également déclaré que depuis les évènements en Israel,  12 personnes ont été interpelées. « Aujourd’hui encore, nous avons su interpeller un homme qui aurait pu passer à l’acte. » Darmanin a précisé que  » 6000 individus «  étaient sur écoute.  » Nous sommes à un moment où la protection policièreère est extrêmement forte, extrêmement ferme. « 

Plus tôt dans la journée le président du FN Jordan Bardella avait d’ailleurs demandé la « démission immédiate du ministre de l’Intérieur ».

 

Ce matin, Gérald Darmanin visitait la plateforme Pharos, qui lutte contre les contenus haineux.

 

 

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